La période de crise sanitaire que nous traversons depuis un an a conforté les arguments des tenants d’une transition vers d’autres formes d’accès à l’alimentation, par exemple avec les AMAP, les boutiques de producteurs, les groupements d’achats… Cependant, en tant que centre de ressources politique de la ville, il nous a semblé important de s’interroger sur ce qu’il en est dans les quartiers prioritaires. La question se pose dans la mesure où ces dynamiques ont jusqu’à présent tendance à laisser de côté les habitants des quartiers populaires, au risque d’aggraver les inégalités sociales dans ce domaine aussi.
Si la « transition alimentaire » est encore peu investie dans le cadre de la politique de la ville, des initiatives émergent cependant dans ces quartiers. Ce webinaire, premier d’un cycle « Transition écologique et quartiers », a été l’occasion de présenter des actions inspirantes, en Occitanie, qui ont en commun l’objectif de favoriser l’accès à un mode de consommation alimentaire durable pour les habitants des quartiers de la politique de la ville. L’objectif de cette rencontre était aussi d’échanger autour de ces initiatives et de proposer des premiers éléments d’analyse sur les leviers et les freins à ce type d’initiatives, grâce à une recherche-action conduite par le LERIS (coopérative d’études sur l’intervention sociale basée à Montpellier) sur la faisabilité de « Tiers Lieux de transition et de solidarité alimentaire » pour tous.
Avec les interventions de : Pauline Scherer, sociologue intervenante, LERIS, Montpellier; Sylvie Camand, animatrice de réseaux, territoire sud Gard, Secours catholique du Gard; Bruno Soler, chef de projet politique de la ville, mairie de Vauvert; Cathy Mazoyer-Bongesse, directrice de VRAC Toulouse Métropole.